PARIS (AFP) – « Nous pensons qu’il faut consulter les militants sur le calendrier (proposé par François hollande au Conseil National, et approuvé à l’unanimité moins 3 voix), qui doit être resserré », a déclaré Gilbert Roger, maire de Bondy (Seine-Saint-Denis), à la sortie du BN. Selon lui, cette consultation doit intervenir « avant l’été ».
Egalement proche de Ségolène Royal, le sénateur David Assouline a estimé qu’un tel référendum interne « donnerait plus de force au processus de rénovation » et constituerait donc un atout « pour les élections municipales » de mars 2008. François Rebsamen, par ailleurs numéro deux du PS, est aussi de cet avis.
M. Roger s’est d’autre part prononcé pour un congrès « en octobre-novembre » et a souhaité que le parti puisse ensuite « déterminer très rapidement qui serait la personne » incarnant le projet des socialistes. « Je pense qu’on peut le faire à partir de 2008 ».
Les partisans de Ségolène Royal contestent ainsi le schéma prévu par le premier secrétaire du parti socialiste, François Hollande, qui préconise un congrès à l’automne 2008, conformément au rythme triennal de ces réunions.
Les députés Manuel Valls et Gaëtan Gorce ont demandé « un changement de direction » du parti, au profit d' »une direction collégiale », selon le directeur de cabinet de François Hollande, Stéphane Le Foll.
Cependant, a-t-il indiqué, « la majorité des interventions » a tourné autour de l’idée qu’il faut « un processus long de débat » avant de poser la question du leadership du PS et de la gauche. Est intervenu dans ce sens, entre autres, Bertrand Delanoë et Henri Emmanuelli, lors d’un débat « où chacun a pu s’exprimer de manière franche et claire », a rapporté M. Le Foll.
Sont aussi sur cette ligne, selon des participants interrogés après la réunion, les amis de Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius, Lionel Jospin et Martine Aubry.
M. Hollande « fera une proposition globale, portant à la fois sur le calendrier et sur les thèmes » du processus de reconstruction de la gauche, samedi lors du Conseil national du parti. Cette proposition, qui « n’est pas encore arrêtée » selon M. Le Foll, sera soumise au vote du CN, a-t-il confirmé.
De son côté, Benoît Hamon (gauche du parti) a estimé qu’organiser un vote de tous les militants reviendrait à « délégitimer le CN » élu par le congrès de novembre 2005.