The Perfect Moment
Je ne pouvais pas laisser passer cette fin d’année sans vous trousser un dernier petit billet. J’aime bien trousser des billets. Pas que des billets d’ailleurs, car ce verbe évoque plutôt des étreintes passionnées dans des meules de foin , images qui n’ont plus leur place dans les pensées de nos concitoyens englués dans le béton de nos cités tentaculaires ou, reconnaissons-le, les halls d’immeuble n’ont pas la poésie de nos portes cochères d’antan, complices d’activités fornicatrices bien plus poétiques que la plus conviviale des tournantes improvisée dans les caves de nos immeubles.
Pourtant c’est de bonheur dont je voulais vous entretenir car, pour ceux que la langue de Georges Bush répugne, tout le monde n’appréciant pas la langue de veau, « the Perfect Moment » est un moment de pur bonheur, d’extase parfaite, aussi pur que le rayon vert qui, s’élevant de l’océan au moment exact ou l’astre lumineux lance son dernier rougeoiement avant de s’engloutir dans un océan qui n’a rien à voir avec les flots grisâtres que tu contemplais lors des congés payés familiaux à Fort-Mahon-Plage (1).
Hé oui, avant que la France ne devienne Sarkosie, il existait un court moment dans l’année ou l’on pouvait ne rien faire tout en touchant son salaire. Étonnant non ? d’aucuns assurent également que certains jours de la semaine étaient consacrés au repos ce qui me semble bien improbable et en tous cas totalement incohérent en regard d’un fonctionnement entrepreneurial harmonieux.
Mais notre époque ne manque pas de menteurs, de radoteurs et de propagandistes de billevesées… Enfin, Dieu me tripote, il n’y a plus de socialistes…