Comment Copé savonne la planche de Sarko
Il attend son tour. Patiemment. Derrière l’échéance électorale de 2012, Jean-François Copé regarde 2017 droit dans les yeux. Tout se jouera à ce moment-là pour lui. Avant, Copé semble s’en moquer.
Jean-François Copé est un homme d’une rare intelligence. A ne surtout pas confondre avec des Frédéric Lefèbvre ou tous les zozos de la « firme » (Solly, Louvrier, Charon, qui m’a bien fait rigoler tout de même avec sa saillie sur sa greffe de couilles) qui ont amené Nicolas Sarkozy sur le trône. Ils sont le miroir de l’écurie de communication emmenée par Stéphane Fouks qui n’a jamais réussi à sortir DSK des multiples ornières où il s’est plongé.
Revenons à Copé.
Quand on lit le communiqué de l’UMP sur la victoire de la gauche au Sénat, on ne peut qu’éclater de rire devant l’énormité de l’argumentaire. Agiter le chiffon rouge du vote des étrangers ressemble tellement peu au chef du parti encore majoritaire. Lui qui passe ses vacances avec Ziad Takkiedine, et devra certainement en rendre compte devant la justice, connaît trop bien les arcanes de la politique française pour ne pas savoir que ces « argus », frôlant ceux du Front national, ne peuvent que crisper l’électorat naturel de l’UMP, qui est fondamentalement raciste mais répugnera par principe à voter pour Marine Le Pen.
Or, et Nicolas Domenach, fanboy incœrcible de François Bayrou l’expliquait bien hier soir, le président du MoDem voit s’ouvrir un boulevard devant lui. Le parti socialiste avec ses trois débats télévisés des primaires (le prochain a lieu demain soir sur I-Télé) mange son temps de parole. Et sera au pain sec sans eau pendant environ deux mois. C’est plus qu’il n’en faut au député des Pyrénées-Orientales pour pousser son avantage. (more…)